S’il y a des raisons de soupçonner que vous pourriez être affecté par des allergies, vous devriez consulter un médecin qui pourrait décider de vous faire passer des tests d’allergie. Les tests d’allergie sont une pratique assez courante en France et peuvent être entrepris de diverses manières. Une grande majorité des méthodes de test d’allergies vous fourniront plus qu’une simple réponse par oui ou par non – ils permettront de déterminer clairement les déclencheurs spécifiques auxquels vous réagissez. Avec ces connaissances, il vous sera beaucoup plus facile d’éviter ces déclencheurs et de prévenir les réactions allergiques.
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Dans cet article, nous aborderons certaines des méthodes de tests allergiques les plus couramment utilisées.
Test cutané – la méthode la plus courante
Le test cutané est sans aucun doute la forme la plus courante de diagnostic d’allergie. Ce test est utilisé pour confirmer la présence de nombreuses allergies différentes, quelle que soit la nature exacte des déclencheurs. En tant que tel, le test cutané permet de détecter simultanément les allergies alimentaires, au pollen, aux poils d’animaux et bien d’autres, avec une fiabilité exceptionnelle. Cette méthode de test d’allergie convient aussi bien aux enfants qu’aux adultes et est généralement administrée à l’avant-bras ou au haut du dos.
Le test cutané consiste à réaliser de petites perforations indolores sur la zone de la peau et à administrer avec précision des quantités limitées d’allergènes, chacun d’entre eux étant précisément cartographiée sur la matrice des perforations. Afin de garder une trace de cela, le médecin marquera généralement les piqûres avec un code et suivra de manière fiable quels allergènes provoquent une réaction de quelle intensité.
Si vous présentez une réaction allergique à l’un des allergènes utilisés dans le test, la tache de peau sur laquelle l’allergène a été administré deviendra rouge, augmentée et irritante. Le spécialiste effectuant le test surveillera attentivement la réaction, vous informant de vos déclencheurs identifiés et de la gravité de la réaction à chacun d’eux.1
Test d’allergie par prise de sang
Une autre méthode couramment utilisée pour diagnostiquer les allergies consiste à prélever un échantillon de sang et à vérifier les taux d’anticorps immunoglobulines E (souvent abrégés en IgE) produits par le corps humain en cas de réaction allergique. L’échantillon doit être prélevé au moment de la réaction allergique présumée, puis envoyé dans un laboratoire où il sera analysé par un spécialiste. Les résultats seront généralement disponibles dans une semaine ou deux.
Cependant, l’inconvénient de cette méthode de diagnostic est qu’elle ne peut pas déterminer la sévérité d’une réaction allergique, contrairement au test cutané. Elle ne peut donc pas aider le médecin à évaluer le risque d’anaphylaxie.
Patch test pour le diagnostic des réactions allergiques cutanées (eczéma et dermatite)
Les dermatologues utilisent couramment des patch tests lorsque la réaction allergique se manifeste principalement par une réaction cutanée telle qu’un eczéma ou une dermatite. Cette méthode de diagnostic consiste à appliquer de petits disques en aluminium recouverts de quantités précises de déclencheurs directement sur la peau, le plus souvent sur le dos.
Idéalement, la zone de la peau sur laquelle le test est appliqué doit être exempte d’eczéma ou d’autres problèmes. De plus le dermatologue peut vous demander de suspendre temporairement l’utilisation des médicaments topiques ou des comprimés de stéroïdes, car ils peuvent fausser les résultats.
Une fois appliqués, les disques en aluminium doivent rester en place pendant 48 heures, après quoi le médecin les retire et évalue les résultats. En tant que tel, le patch-test est très similaire au cutané, la principale différence étant qu’il est développé spécifiquement pour le diagnostic des allergies provoquant une réaction cutanée.2
Test d’allergie ou bilan allergologique par test alimentaire (OFC)
Si les tests cutanés et sanguins ont donné des résultats peu concluants, le médecin peut recommander un test de provocation, également appelé OFC. Cependant, le plus gros inconvénient de l’OFC est qu’il peut, dans certains cas, provoquer une réaction grave qui nécessite une attention médicale immédiate. C’est précisément pour cette raison que l’OFC est généralement effectué dans un hôpital avec l’équipement approprié et un personnel qualifié à proximité.
Ce test est plutôt simple – il implique que le patient consomme l’allergène alimentaire potentiel sous forme comestible à des doses exponentiellement plus importantes jusqu’à ce qu’une réaction soit provoquée. Une fois que la réaction allergique se produit, le test sera arrêté immédiatement.
Il existe plusieurs variantes de l’OFC:
OFC ouvert
Le défi alimentaire ouvert est considéré comme la version la plus élémentaire de ce test, où le médecin et le patient sont au courant de quel allergène est testé à quel moment. Il est appliqué dans les scénarios où l’anxiété potentielle du patient est peu susceptible d’avoir un effet mesurable.
OFC en simple aveugle
Cette variation du CFO est utilisée dans les situations où on soupçonne que la réponse psychosomatique du patient à l’anxiété peut fausser les résultats. Ainsi, seul le médecin saura quel allergène est testé à quel moment, alors que le patient n’aura aucune information avant la fin du test.
OFC en double aveugle ou contrôlé par placebo
Pour obtenir les résultats les plus objectifs, le médecin recommandera de mener un OFC en double aveugle, contrôlé par placebo. Cette variante du test OFC est conçue de telle manière que ni le médecin ni le patient ne connaissent la nature exacte des allergènes administrés à un moment donné. En plus de cela, le placebo est également introduit, pour assurer une objectivité maximale.
Puis-je vérifier à quoi je suis allergique sans consulter un médecin ?
Bien qu’il ne soit pas conseillé de se fier uniquement aux kits de test d’allergie, vous pouvez toujours essayer d’identifier vos déclencheurs courants afin que le médecin puisse plus facilement effectuer le test, en utilisant éventuellement moins d’échantillons. Pour ce faire, vous devez écrire un rapport des symptômes à chaque fois que vous ressentez une réaction allergique. Pour vous fournir des informations pertinentes, votre rapport doit inclure les informations suivantes :
- Liste détaillée de tous les aliments et boissons que vous avez consommés
- Les moments où vous avez consommé des aliments ou des boissons
- Liste de vos activités
- Nature exacte des symptômes et leur durée
- Traitement que vous avez utilisé (le cas échéant)
- L’efficacité du traitement utilisé (le cas échéant)
Ce rapport mettra en évidence les relations entre aliments et réactions. Cette information peut être très utile pour votre médecin lors de la conception de votre régime alimentaire et de votre prescription de traitement. En plus de cela, vous pourriez être en mesure de remarquer certains allergènes auxquels vous réagissez afin que vous puissiez les éviter à l’avenir.
Sources :
