Les infections sexuellement transmissibles, parfois aussi appelées maladies sexuellement transmissibles (IST ou MST), sont des problèmes de santé très difficiles à aborder. C’est la raison pour laquelle beaucoup de personnes concernées choisissent de ne pas en parler et de ne pas consulter un médecin.
Ceci est une pratique très dangereuse car de nombreuses IST peuvent causer des complications graves si elles ne sont pas traitées. Même quand elles sont “dormantes”, c’est-à-dire quand elles ne manifestent aucun symptôme spécifique, il est toujours important de recevoir un traitement approprié.
Dans cet article, nous discuterons des complications les plus courantes et de leur impact sur la santé à long terme.
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Risque des maladies inflammatoires pelvienne (MIP)
C’est une infection le plus souvent d’origine sexuelle, qui s’étend sur la plupart des organes féminins reproducteurs, au risque de provoquer une stérilité définitive en l’absence de traitement adapté, voire une grossesse extra-utérine.
Cette infection se produit lorsque les bactéries du vagin et du col utérin parviennent à se frayer un chemin jusqu’à l’appareil génital supérieur. Donc elle peut être causé par diverses infections bactériennes sexuellement transmissibles telles que la chlamydia, la gonorrhée, mais aussi par la vaginose bactérienne (VB) (une maladie qui ne se transmet pas par le sexe mais qui se manifeste lorsque la flore vaginale est perturbée). Il y a donc augmentation et extension d’un type de bactérie qui existe naturellement dans le vagin, mais dont la propagation est limitée par les autres microbes présents.
La Maladie Inflammatoire Pelvienne peut provoquer une série de symptômes inconfortables :
- Douleur dans le bas du ventre
- Inconfort pendant le sexe et quand vous urinez
- Règles abondante et douloureuse
- Saignement entre les règles
- Des pertes vaginales inhabituelles
- Fièvre
- Malaise général
- Nausée et vomissements
Selon de nombreuses études, environ 10 à 15% des femmes atteintes de chlamydia développeront une MIP si elles ne se font pas traiter dans les temps. Certains scientifiques spéculent également en disant que des IST non traitées entraîneraient des MIP qui entraîneraient des problèmes de fertilité.1
Infertilité : une des conséquences d’une MST non traitée
L’infertilité peut être une conséquence très grave des IST non traitées chez les hommes et les femmes. En effet, comme beaucoup de maladies sexuellement transmissibles courantes peuvent rester asymptomatiques pendant de longues périodes, il est difficile de savoir si une personne est infectée. De nombreux couples vont se renseigner sur ces problèmes et demander de l’aide après avoir échouer la conception d’un enfant.
L’infertilité féminine est, dans la plupart des cas, causée par les IST qui peuvent affecter et endommager de manière permanente les trompes de Fallope, tandis que chez les hommes, le facteur de risque central est l’infection des testicules (le plus souvent attribuée à l’infection à Chlamydia) . Si cela se produit, cela entraîne une réduction du nombre de spermatozoïdes produits, ce qui rend plus difficile la conception.
Selon de nombreuses études, le groupe d’âge le plus à risque de contracter et les IST sont les jeunes âgés de 15 à 24 ans, qui représentent environ 50% de tous les nouveaux cas enregistrés chaque année. Pour ce groupe d’âge, la fécondité pourrait ne pas figurer en tête de liste des priorités, mais c’est certain que l’endommagement du système reproducteur et le diagnostic d’infertilité au cours des jeunes années peuvent entraîner des problèmes relationnels et de santé mentale plus tard dans la vie. Ainsi une maladie sexuellement transmissible mal traitée peut avoir des conséquences lourdes avec l’infertilité.
Complications lors de la grossesse : Fausse couche et grossesse extra-utérine
Tous les dommages causés par les IST sur le système reproducteur féminin ne mèneront pas forcément à la stérilité. Outre les problèmes liés à la conception, les IST non traitées peuvent également causer un certain nombre de problèmes pendant la grossesse, certaines étant très graves et parfois même mortelles, surtout pour le nouveau-né.
Une maladie inflammatoire pelvienne (MIP), déjà mentionnée, peut provoquer une blessure importante au niveau du système reproducteur, ce qui complique la tâche de l’ovule fécondé. Du coup, l’ovule peut rester coincé dans la trompe de Fallope, incapable de bouger, entraînant une grossesse extra-utérine (une grossesse qui a lieu en dehors de l’utérus). Cet état peut entraîner des complications immédiates pour la santé et même être fatale.
Une étude a été faite sur le sujet par le Centre National d’Information sur la Biotechnologie (ou CNIB en abrégé) affirmant que plus de 40% de toutes les grossesses extra-utérines recensées peuvent être attribuées à diverses infections, y compris les IST.
De plus, certaines IST bactériennes telles que la chlamydia peuvent également entraîner la mort du fœtus dans l’utérus ou provoquer une fausse couche.
Epididymo-orchite à la suite d’une IST non traitée
L’épididymo-orchite, une inflammation et un gonflement de la partie des testicules chargée de produire des spermatozoïdes est une complication particulièrement douloureuse qui peut survenir chez les hommes en l’absence de traitement de maladies telles que la chlamydia ou la gonorrhée. Les IST bactériennes sont particulièrement susceptibles de causer cette complication car elles ont tendance à infecter l’urètre d’où elles peuvent facilement aller vers les testicules si elles ne sont pas traitées.
Conséquences des MST : Augmenter le risque de contracter le VIH ?
De nombreuses études ont confirmé l’hypothèse selon laquelle un traitement inadéquat des IST augmente considérablement le risque d’être affecté par le VIH si vous êtes exposé à la maladie (sang ou muqueuse infectés). En fait, une étude menée par la Fondation Médicale Palo Alto (FMPA) semble indiquer que les femmes touchées par la chlamydia sont cinq fois plus susceptibles de contracter le VIH que les personnes en bonne santé. Ainsi les conséquences sont importantes et dangereuses.
Dans cette optique, nous pouvons dire que le traitement approprié et dans les temps des IST est un élément important dans la prévention et la réduction du VIH. Cette maladie peut causer de graves dommages au système immunitaire du corps, pouvant l’affaiblir complètement et le laissant sans défense. À l’heure actuelle, il n’y a pas de remède contre le VIH et cette maladie à long terme, si elle est contractée, devra être gérée tout au long de la vie de la personne.
Syphilis : L’IST pouvant être mortelle sans symptôme préalable
La syphilis, l’une des IST les plus dangereuses, évolue en trois étapes distinctes. Idéalement, elle devrait être traitée dès le début de l’infection, le traitement est possible à toutes les étapes de la maladie mais plus on la détecte tôt plus c’est simple de s’en débarrasser. Les deux premières étapes sont plus désagréables que dangereuses, la troisième est marquée par de graves complications sanitaires, parfois même mortelles. Parmi les complications recensées de la syphilis, citons : l’affaiblissement critique d’organes, les accidents vasculaires cérébraux, la paralysie, la cécité, la surdité, les maladies cardiaques et la démence.2
Prévenir les complications des IST : Eviter les risques et les conséquences d’une infection
Quand vous avez une IST, les complications ne surviennent que rarement lorsque la maladie est correctement gérée et traitée. Ainsi, la meilleure façon de prévenir de nouvelles complications est de se faire tester régulièrement et de commencer le traitement le plus rapidement possible, vous pouvez le faire grâce à un test de dépistage IST. Une pratique sexuelle sûre est la meilleure façon de prévenir les risques. Il est également utile de garder à l’esprit que de nombreuses IST peuvent rester inactives pendant de longues périodes, si vous ne remarquez aucun symptôme IST mais que vous pensez avoir contracté une MST due à un rapport sexuel non protégé, le test sera le seul moyen de savoir avec certitude si vous avez contracté cette IST ou non, sur le lien suivant vous pouvez voir le nombre de MST en France, statistiques et pourcentages.3
Sources :
