Fumer nuit gravement à la santé. Il s’agit certes d’un poncif mais il n’en reste pas moins vrai. Arrêter de fumer est donc une bonne décision. L’OMS lors de la journée mondiale sans tabac en 2015, l’organisme publie des chiffres alarmants : 6 millions de personnes meurent chaque année du tabac dont 600 000 non-fumeurs. Cependant, pour beaucoup cela reste beaucoup plus facile à dire qu’à faire. En effet, arrêter de fumer est un défi majeur car le tabac est une addiction. Il est difficile pour des fumeurs de s’arrêter définitivement car de nombreux individus sont devenus dépendants à la nicotine, substance contenue dans le tabac. Cela est d’autant plus compliqué pour les personnes qui fument quotidiennement.1
Le contenu de la page
Arrêter de fumer : quels sont les bienfaits ?
Selon l’enquête sur le tabagisme mené par l’INPES, la France compte 16 millions de fumeurs âgés de plus de 15 ans.2 Toujours d’après l’agence nationale de santé publique, les jeunes fumeurs réguliers de 12 à 25 ans consomment en moyenne 10 cigarettes par jour, contre 15 cigarettes pour la tranche d’âge entre 26 et 75 ans. La moitié d’entre eux présentent des signes de dépendance.
Finalement arrêter de fumer, c’est se protéger mais aussi protéger les autres qui sont victimes du tabagisme passif, les bienfaits liés à l’arrêt du tabac sont importants.
Attention : Comme indiqué sur les paquets « Fumer tue »
Depuis 2003, le gouvernement français a introduit cette formule sur chaque paquet de cigarettes commercialisé. En 2011, l’État français a renforcé la mesure en introduisant des images chocs accompagnant cette phrase. Le but est simple: inciter les Français à arrêter de fumer et dissuader les jeunes séduits par le tabac. Plus on commence tôt, plus la chance d’addiction est forte. L’addiction se caractérise par le fait que le désir d’une dose de nicotine est plus fort que les risques pour la santé. Quand la dépendance est installée, il est encore plus difficile d’arrêter.
Tout comme l’obésité, le tabagisme est un problème majeur pour les sociétés. Le comité national contre le tabagisme estime qu’en 2010, le tabac a causé 15 milliards d’euros de déficit dans les finances publiques. À en croire les derniers chiffres publiés en 2014, le nombre de fumeurs réguliers en France accuse néanmoins un recul 28,2% contre 29,1% en 2010 selon la Ministre de la santé et des affaires publiques Marisol Touraine. Voir aussi les statistiques du tabac en France.
Plusieurs tentatives à l’arrêt du tabac
Abandonner la nicotine n’est pas si simple pour de nombreux fumeurs. En effet, la dépendance physique et psychologique à la cigarette ne facilite pas la tâche et demande donc une motivation importante. Si certains font des premières tentatives fructueuses, pour d’autres ce n’est pas le cas. Jusqu’à 5 à 7 tentatives sont souvent nécessaires pour un arrêt définitif de la cigarette. Pour se libérer complètement de l’emprise du tabac, il faut donc s’armer de patience. Il ne faut pas percevoir ces multiples essais de manière négative, s’y reprendre à plusieurs reprises est un symbole de votre détermination !
Plusieurs raisons peuvent expliquer la rechute, les émotions sont notamment un facteur déclencheur. Le fait d’être déprimé, être soumis au stress ou d’avoir un accès de colère peuvent un être un prétexte pour « s’en griller une ». La consommation de certains produits tels que le café ou l’alcool constitue un terrain favorable à la cigarette. UK Centre for Tobacco and Alcohol Studies – le centre britannique d’addictologie pour l’alcool et le tabac – a publié une étude en 2014 qui établit la relation entre l’arrêt du tabac et l’état psychologique. Les résultats montrent qu’un sevrage tabagique s’accompagne d’une meilleure qualité de vie ; épisodes dépressifs moins fréquents et amélioration de la santé mentale. Cette étude remet en cause les idées reçues en suggérant que l’arrêt du tabac permet d’être plus heureux.
Arrêter de fumer sans rien, est-ce possible ?
La réponse oui, encore une fois, tout cela dépend des individus : on n’est pas tous égaux face à l’addiction. Arrêter de fumer sans aide (sans suivi ou traitement) reste compliqué. Les tentatives de sevrage aboutissent mieux lorsque l’on est suivi par un professionnel de santé. C’est pourquoi, nous vous conseillons de vous faire accompagner dans votre démarche. Il existe une plateforme principale pour aider les fumeurs à décrocher. L’OFT (Office français de prévention du tabagisme) fermé en 2015 avec ses centres anti-tabac faisait partie de l’arsenal mis en place par l’État. Aujourd’hui ce service a été supplanté entièrement par le service gratuit Tabac Info Service.3
Quelle méthode choisir pour mener une campagne anti-tabac et arrêter ?
Cesser de fumer demande une forte motivation et une certaine discipline, surtout pour les fumeurs de longue durée. Cependant, il existe plusieurs méthodes et mesures qui peuvent agir sur le physique ou le mental pour parvenir à arrêter le tabac. Le moyen le plus adéquat pour en finir avec la cigarette peut être différent selon la personne. Par conséquent, il vaut mieux préparer un plan d’action pour savoir quelle méthode vous correspondra le mieux. Il y a les méthodes plus classiques : les médicaments anti-tabac comme Champix ou Zyban et les substituts nicotiniques. Certains préfèrent les livres ou assister à des ateliers tandis que d’autres souhaitent recourir à des méthodes plus naturelles comme l’homéopathie ou la médecine douce avec l’hypnose et l’acupuncture. Voir aussi Traitements pour arrêter de fumer.
Le meilleur conseil que l’on puisse vous donner est d’arrêter de fumer progressivement. Une étude danoise publiée en anglais a montré qu’un arrêt trop brutal peut provoquer un choc chez le fumeur.4 Si l’efficacité de la cigarette électronique pour le sevrage tabagique reste encore à démontrer pour certains scientifiques, dans la très sérieuse revue anglophone The Lancet, des chercheurs néo-zélandais ont mis en avant qu’elle pouvait s’avérer utile en 2013.5
Sources :